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Fall off


Ernst
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Le 20/03/2019 à 08:37, photoc a dit :

Très intéressant , suis surpris qu'avec l'éclairage d'un téléphone tu puisse obtenir quelque chose de si bon .

Tu es dans dans le noir complet pour tes expérience je suppose ? 

Vraiment désolé pour le délai, mais j'ai eu une semaine de ouf.

Oui, en pose longue je fais d'abord la mise au point, puis j'éteins tout, j'allume uniquement le smartphone, et enfin je déclenche et je compte les secondes en insistant sur les points que je veux éclairer.

Pour ce premier essai ça va, je suis content, mais je ne peux pas faire de contre-jour dans la mesure où l'objectif ne doit pas voir la source lumineuse directement. Faudra donc essayer la lampe de poche dans un tube de papier noir, après ça je vais m'apercevoir qu'il faudra un bord en biseau pour que l'intérieur éclairé ne soit pas visible depuis l'appareil, tout comme ça.

Le problème, ça va bien sûr être la finition. À l'arrache ça passe, mais je suis très loin de résultats propres et soignés tels qu'ils me font rêver. Mes diffuseurs par exemples ont des points chauds que l'on voit sur les reflets, normal, c'est du bas de gamme. Ils ont aussi des petits trous au niveau des coutures, en pose longue ce n'est pas top. Bon, moi ça va, c'est pour m'amuser et ce n'est pas mon taf, mais un perfectionniste il s'arrache les cheveux.

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Le 20/03/2019 à 13:37, Dr_Weird a dit :

sachant que tu peux mixer le light painting avec le flash pour obtenir différent type d effet

Faire les deux à fois pourquoi pas, mais comme je suis ici en scène fixe, il est plus facile pour moi de faire des prises séparées et de bricoler ensuite à l'ordinateur. Une pose longue avec un light painting dirigé, une autre pose longue avec un autre light painting dirigé autrement, un déclenchement avec un coup de flash ici, un autre déclenchement avec un coup de flash là, finalement on peut faire du multi-éclairage sans rien d'autre qu'une lampe, un flash et quelques réflecteurs.

Le problème, avec l'éclairage de studio, c'est qu'on arrive vite dans des domaines spécialisés qui disposent de beaucoup de documentation. Ma devise en la matière c'est gardons-nous de courir avant de savoir marcher, c'est pour cela que je me force à faire dans le retenu. C'est vrai que je ré-invente l'eau tiède à chaque fois, mais ces petites découvertes alimentent aussi mon plaisir.

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Un facteur d'amélioration, quand on fait du fall off, passe aussi par le traitement.

Ici j'ai pris une paire de godasses (j'ai une esthétique plutôt bizarre, je sais) et j'ai cadré serré parce que je pensais obtenir le haut bien exposé et le bas dans le noir. Comme je n'avais que cela en tête je ne me suis pas soucié de l'avoir en entier, ce qui était une erreur, mais bon, c'est aussi à cela que servent les essais. À l'arrivée oups, le bas est aussi clair que le haut, trop bizarre. Après réflexion on comprend que c'est normal, mais au départ ce n'est pas très intuitif : en fait le bas reçoit une lumière éloignée mais directe alors que le haut reçoit une lumière certes plus proche, mais rasante. Avec mes sujets sphériques c'était l'inverse donc ça marchait plutôt bien, mais là, euh...

En passant, c'est précisément cela que m'apporte l'expérimentation. Je veux bien qu'il y ait une loi en carré inverse, mais comme elle ne tient compte ni de la surface de la source de lumière ni de l'angle que fait avec elle la surface de réception, elle ne me sert pas à grand chose.

Bref, pour obtenir ce que j'ai en tête, je suis obligé d'aider la nature. Pour cela, la méthode que j'utilise consiste à préparer d'abord le haut sans me soucier du bas, puis sur un autre calque préparer le bas comme je le souhaite sans me soucier du haut, et enfin de me servir d'un masque de luminosité pour mixer les deux :

frp073.jpg.8352f7cab3a87c38841d09d5af56fe1b.jpg

 

L'avantage du procédé, c'est qu'il garde réalisme et contraste alors qu'un simple passage au noir par dégradé recouvrirait bêtement l'image et ça se verrait.

(j'aurai pu effacer la semelle, mais après ça faisait trop chaussures plates, et ce petit rappel couleur ici ne me dérange pas)

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Club photo

Une belle réalisation encore une fois, faut vraiment que je m'y essai même si je n'obtiendrait pas la même qualité, mais ça me tente

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  • 2 months later...

À propos de cet effet fall off, il est des fois où il faut l'accentuer, il est aussi des fois il faut le réduire. Par exemple en photographie de tableau, si on utilise comme moi un flash latéral, la décroissance de la lumière n'est plus une esthétique souhaitable, mais devient un sérieux inconvénient :

frp087a.jpg.53c0879fade551f039cf3c47abc8573c.jpg

 

Heureusement le numérique peut facilement corriger la chose avec différentes prises et des masques dégradés, ce qui permet des résultats satisfaisants sans matériel dédié :

frp087b.thumb.jpg.77897acd647f65eda5526d3e9934c06a.jpg

(en 4K > ici < )

En passant, j'ai essayé de respecter ce que donne ce tableau en éclairage naturel. Il est évident que si on y braque un spot, les couleurs vont claquer, et on peut aussi les faire claquer avec Photoshop. C'est un défaut que l'on trouve souvent dans la reproduction de tableau, les Magritte de la Tate Modern de Londres par exemple sont tout à fait ternes quand ils sont au mur, et tout à fait contrastés dans les bouquins de la boutique du musée. Beurk.

Ceci dit, il n'est donc plus besoin de ces précautions d’horloger ni de ces considérations dignes du temps héroïque de la prise unique, aujourd'hui tout à l'arrache ça marche très bien. Et je vais même plus loin, je pense que les systèmes actuels sont justement faits pour.

Actuellement, il est beaucoup plus simple de mapper les pixels chauds ou morts d'une image que de fabriquer des capteurs zéro défaut, il est beaucoup plus simple de corriger à posteriori une balance des blancs que de disposer d'un éclairage parfaitement calibré, il est beaucoup plus simple de supprimer des reflets au montage que de s'évertuer à ne pas en avoir. La photographie évolue finalement pour être toujours plus pratique.

Pratique, ça veut dire sans connaissances et sans installation. Moi mon tableau là, je l'ai posé sur une table, j'ai mis le flash et son diffuseur dans un vase pour qu'il tienne, et j'ai déterminé sa puissance par tâtonnement. Allez hop d'un côté, allez hop de l'autre, et on mixe ensuite par logiciel. Tout comme ça. Pas la peine non plus de se casser la tête avec un niveau, je mets l'appareil en gros, j'indiquerai ensuite à Photoshop les lignes que je veux horizontales et verticales. C'est au matos de faire les opérations, pas à moi.

Le progrès, définitivement. Ah zut, ce n'est pas le bon fil. Ça fait rien, le progrès quand même.

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